Les travaux du boulevard urbain entre le pont-barrage de Monsin et le pont Atlas ont débuté ce mois-ci. A la place des deux doubles bandes de l’E25 longeant actuellement les deux voies du boulevard Georges Truffaut, la SOFICO annonce des zones de circulation automobile réduites à deux voies en sortie de ville et une en accès de ville.
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Des aménagements piétons et cyclables sont prévus du côté intérieur du quai tandis qu’une longue piste cyclable s’implantera en voie propre du côté de la Meuse. A l’entrée de l’Avenue de Jupille, une trémie sera réalisée de manière à permettre une fluidité de la circulation longitudinale et un accès facilité vers le centre de la commune.
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Ce nouvel aménagement devrait venir remplacer la « piste d’atterrissage » de l’E25 qui isole Bressoux de ses quais de la Meuse pour desservir les quartiers nord de la ville. Après une étude de mobilité dans le cadre du Plan Urbain de Mobilité (PUM) liégeois publié en 2019, il est primordial de désengorger le centre-ville de son trafic automobile. Un axe autoroutier pénétrant directement dans le tissu urbain est donc de toute évidence une problématique à solutionner.
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L’objectif de la Ville dans le cadre de cet aménagement long de 2km est de promouvoir la multimodalité dans la vallée, améliorer les accès aux futurs pôles locaux et y renforcer l’infrastructure cyclable. En effet, ce nouveau boulevard urbain se situera dans une zone en grande transformation. Tandis que, très peu nombreux doivent être les liégeois(e)s qui ne s’en seraient pas encore aperçus, la rive gauche de la Meuse subit en ce moment de gros travaux d’aménagement pour l’arrivée du tram, le Parc Astrid et l’ancien terrain du Hall des Foires et de la Patinoire de Liège s’apprêtent à accueillir l’important projet immobilier « Rives Ardentes ». Sur la rive droite, et sur toute la longueur du nouveau boulevard, c’est la future zone multimodale de Bressoux, comprenant un grand parking relais (P+R), « Liège Expo » (la nouvelle version du Hall des Foires), et la zone de dépôt du tram, qui devra être connectée de manière efficace.
Les premières visualisations du projet, rendues publiques en 2019, avaient été relativement bien perçues par l’opinion publique bien que plusieurs points à améliorer avaient été soulignés dans le cadre de l’enquête publique. On déplorait notamment le manque d’accès à la piste cyclable coté Meuse, sa largeur insuffisante ainsi qu’un questionnement sur la continuité du réseau cyclable vers l’avenue de Jupille au nord ou l’avenue de Lille, côté Droixhe.
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Suite à la présentation du projet dans sa version finale, plusieurs requêtes ont été entendues, d’autres moins. Si une vitesse de circulation trop élevée sur les nouvelles voiries du boulevard urbain était à craindre, les acteurs du projet décident d’y instaurer une limitation de la vitesse à 50km/h. En termes de voies cyclables et leurs accès, une traversée sera implanté près du magasin Métro. La largeur de la piste cyclable a également été élargie à plus de 3 mètres. Cependant, bien qu’une traversée piétonne soit dessinée à côté de la traversée cyclable vers l’avenue de Jupille, certaines interrogations persistent concernant l’accessibilité des quais directs de la Meuse aux piétons ou encore la continuité du réseau cyclable vers la même avenue. Enfin, la réalisation du projet coutera près de 17 millions d’euros et est prévue pour l’été 2024.
Luca Gironi, Maison de l’Urbanité
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