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L’intelligence artificielle laissera-t-elle une place à l’architecte ?


Nous avons demandé à MidJourney, programme d’intelligence artificielle, de générer son interprétation visuelle de la phrase « la Maison de l’Urbanité sur la place Saint Lambert à Liège ». Si vous ne vous êtes pas demandé dans quelle rue de la ville se situait cette belle bâtisse, vous admettrez tout de même, qu’avec une petite touche de suspension d’incrédulité, cette villa baroque mosan aux emprunts art nouveau parait étrangement familière. Créée de toute pièce en quelques secondes, une telle maquette numérique prendrait des jours à détailler et son rendu, des heures à être produit. Saisissez-vous maintenant les enjeux de cette technologie ?


Depuis quelques mois, l’IA (intelligence artificielle) a le vent en poupe. Elle doit principalement ce regain d’attention à la multiplication et à la précision croissante des plateformes permettant la génération de contenu extrêmement sophistiqué. Grâce notamment au Deep Learning, technologie basée sur des algorithmes mimant le fonctionnement du cerveau humain, l’IA se gave d’informations du net pour générer des réponses éclair. Plus encore, elle peut maintenant coder, peindre, calculer, disserter, etc. au point où elle pourrait rapidement remplacer un grand nombre d’emplois dans nos sociétés.


Dans ce contexte, nous risquons de devoir faire face à la disparition du métier de concepteur tel que nous le connaissons. Si certaines études poussent néanmoins à croire que les métiers les plus créatifs seront épargnés, un argument récurrent est de penser que si l’architecte n’est pas remplacé par la machine, celui qui ne sait pas se servir de l’IA sera remplacé par celui qui sait. En attendant un futur (terrifiant ?) dans lequel l’IA concevrait l’architecture de manière autonome, faut-il peut-être l’imaginer comme une prothèse augmentant les capacités du concepteur, comme le suggère l’architecte et chercheur anglais Neil Leach ?


© Luca Gironi / Midjourney


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